Sur les traces des Pirates des Caraïbes à Carthagène des Indes
🇨🇴
Carthagène des Indes, Colombie,
publié le
Du 17 au 20 septembre et du 7 au 15 octobre 2013
Après 2 semaines au Panama, de blogging, de lectures, ballades en ville et cinéma, j’obtiens enfin mon billet de cargo qui me prendra à Carthagène des Indes (Cartagena de las Indias de son vrai nom, voire Cartagena tout court) en Colombie pour m’emmener en Nouvelle Zélande à la mi-octobre.
Ce billet me permet de me rendre à Cartagena. En effet, après la mésaventure d’entrée au Panama, je ne souhaite pas réitérer l’expérience et veut disposer un billet en bonne et due forme avant l’entrée en Colombie. Bien m’en a pris car ce billet m’est demandé lors de l’enregistrement à l’aéroport !
Se rendre en Colombie depuis le Panama
Car oui, j’ai pris l’avion, encore une fois. Il faut savoir qu’il n’est pas possible de rejoindre le Panama à la Colombie par la terre à cause du « Darien Gap ». Le « Darien Gap » est un endroit situé à la frontière entre les deux pays, où l’autoroute panaméricaine reliant l’Alaska à la Terre de Feu s’arrête pour laisser place à des pistes en terre. Et cette région est formellement déconseillée aux touristes car contrôlée par des cartels de drogues et des paramilitaires.
A l’origine, j’avais prévu de rejoindre Cartagena en voilier. Des particuliers mettent en effet à disposition leur voilier pour faire la traversée de la mer des Caraïbes entre le Panama et la Colombie. La traversée dure 5 jours avec 2 jours passés dans l’archipel paradisiaque des îles de San Blas et coûte environ 500 US dollars . Même si c’était au-dessus de mon budget moyen, le voyage semblait fun et j'étais partant.
Mais alors que je me renseignais sur les moyens de faire cette traversée, je tombais sur différents blogs de Grands Voyageurs racontant leur traversée. Et, même si la plupart louait la beauté des îles de San Blas, tous, absolument tous, évoquaient aussi la douloureuse traversée pour rejoindre Cartagena après l’escale aux San Blas où tout le monde à bord semblait être malade avec le mal de mer à un moment ou à un autre (voire pendant l'ensemble des 30 heures de la traversée).
N’étant pas d’un naturel trop maso et ayant eu mes doses d’îles et de plages paradisiaques à Cabo San Lucas, Utila et Roatán, je décide de m’épargner 30 heures de mal de mer et de prendre l’avion.
Cartagena de las Indias et les Pirates des Caraïbes
Je passe quatre jours à Cartagena puis y passerai dix de plus début octobre de retour de Santa Marta. J’ai réservé un lit à l’hostel Mamallena dans le quartier de Getsemani, juste en dehors des anciens murs de la ville. L’hostel et le staff sont très sympathiques, d'autant plus que je suis "upgradé" en dortoir climatisé. Le pied.
La ville de Cartagena de las Indias est vraiment belle et témoigne de 5 siècles d’âpres batailles entre les espagnols, les anglais, les français et les pirates (pirates des caraïbes, oui !) pour contrôler la région. Souvent, la frontière entre une flotte de pirates et un assaillant en mission pour le compte d'un royaume était très ténue (tels Sir Francis Drake chez les anglais et le Baron de Pointis chez les Français).
Peu après la découverte des Amériques, Cartagena s’est vite révélée être le point d’entrée maritime à l’ensemble du continent sud américain. Celui qui contrôlerait la ville, assurerait son influence sur l’ensemble du continent. C’est ainsi que, pour parer aux attaques à répétition, la ville et sa baie furent fortifiées au fil des siècles par les différents royaumes qui en avaient le contrôle. Le musée naval des Caraïbes retrace l’historique de la ville et sa région et est très intéressant.
La Carthagène d’aujourd’hui a gardé un bon nombre des murailles et autres fortifications qui y furent érigées et il est facile de se sentir 200 ou 300 ans en arrière en se baladant dans ses murs.
Je passe mes journées entre ballades, lectures diverses et… cafés ! Le café colombien est fidèle à sa réputation, corsé et goûteux à souhait. Un bonheur ! Les jus de fruits exotiques sont aussi un régal et je découvre des fruits dont je ne connaissais même pas le nom pour certains d’entre eux : maracuya (fruits de la passion), guanabana, lulo, zapote, nispero, papaye (à manger avec des foufourches ?), uchuva, feijoa, curuba, galupa…
Moi c'est Sylvestre, ou Sly. En 2013-2014 j'ai pris une année sabatique pour effectuer un tour du monde. Ces quelques pages racontent mes péripéties. Si vous voulez lire l'histore depuis le début, ça commence ici !
J'aime les voyages longs et lents. L'objectif de ce tour du monde était donc de ne pas prendre l'avion. Spoiler, j'ai lamentablement échoué ! Mais j'ai tout de même traversé la plupart des océans en cargo.
Ce site n'est plus régulièrement mis à jour, mais vous pouvez toujours me voir sauter aux quatre coins du monde sur Jumping Traveler ou me contacter sur twitter.