Wouhou on est au Mexique ! A Cabo San Lucas, au sud de la Baja Cafifornia. Car oui, le Mexique a aussi une région qui s’appelle Californie : c’est la gigantesque pointe allongée à l’ouest du Mexique (voir la carte à droite de cet article).
Confessions intimes
Mais on n’en est pas encore là. Je dois tout d’abord faire une confession qui me pèse. Lorsque je préparais ce tour du monde, je m’étais lancé un défi, et j’avais même été assez stupide pour l’exprimer publiquement dans mon tout premier post sur ce blog : je ne prendrai l’avion que si aucun autre moyen de transport n’était à disposition.
Jusque là, j’avais fait un joli parcours depuis Paris jusqu’à San Diego en tenant cette promesse : 4 bus, 3 trains, 2 voitures de location, 1 cargo, 1 camping car, quelques taxis, métros & co. Tout roulait.
Mais en cette fin juillet, tout dérapa. Tout commença par le plan original pour quitter Cabo San Lucas. Il impliquait de prendre un ferry pour traverser le golfe de Californie. Or, en cette fin juillet, lorsque nous voulûmes faire les réservations en ligne, le ferry que nous convoitions était complet et le prochain ne partait que 3 jours plus tard, ce qui compromettait le trajet. Nous allions donc devoir prendre l’avion (plus de détails dans le prochain article).
A ce stade, le challenge n’était pas encore vraiment totalement rompu. Le ferry était complet et attendre le prochain nous aurait mis trop en retard pour la suite. L’avion était la seule solution.
Pour le trajet de San Diego à Cabo San Lucas, le plan était le suivant :
bus de San Diego jusqu’à Tijuana, à 40 km et 1 petite heure de route de là, Tijuana étant collé à la frontière USA/Mexique.
dans la foulée le même jour (car je ne sais pas vous, mais moi, Tijuana ne m’évoque pas forcément des images de ville calme, sûre et tranquille), bus de Tijuana jusqu’à Cabo San Lucas avec la compagnie ABC Bus. Celui-là était un peu plus ambitieux : 30 heures de bus ! C’est que Cabo se situe à plus de 1 600 km de Tijuana ! Ca avait l’air fun, j’avais lu un article d’un américain ayant fait le trajet, il mentionnait le fait de se faire réveiller plusieurs fois dans la nuit par l’armée lors de barrages routiers. L’armée montait dans le bus, vérifier « que tout allait bien » avant que le bus ne puisse repartir.
Nous avions d’ailleurs déjà acheté notre billet de bus San Diego-Tijuana (principalement pour prouver que nous sortirions des USA, au cas où on nous poserait la question à l’immigration).
En ce jour de fin juillet, donc, par acquis de conscience et par curiosité, je regardai sur Skyscanner (comparateur de vols, très bien fait !), combien cela nous coûterait de prendre l’avion de San Diego jusqu’à Los Cabos. Et, oh surprise, le coût avec la compagnie low cost Spirit Airlines était à quelques dollars près le même que celui du bus long de 30 heures. Le principe de l’avion étant acquis pour la suite à cause du problème de ferry, nous prîmes l’avion (ah, le passé simple, ce petit goût de désuet).
Nous nous sommes rendus à Los Cabos en avion. Sur le coup je n’ai pas du tout assumé, j'avais perdu mon pari. J’ai même imposé un black out sur les photos de l’aéroport et de l’avion, pensant, pendant un moment, "éluder" sur ce blog le fait que nous avions pris l’avion. Mais non, c’était ridicule, donc voilà, je confesse. Et puis ça rajoute un mode de transport à la liste, tout grand voyageur ne pouvant décemment pas se nommer ainsi sans prendre l’avion, non ?
Le Mexique, 3ème pays de ce Tour du Monde
C’était la première fois pour J. au Mexique. Quant à moi j’y étais déjà venu deux fois auparavant, la dernière fois pas plus tard qu’en décembre 2012 pour le mariage de Paulina, une amie de Fac.
Revenons à nos moutons. Notre destination se nomme Los Cabos. « Los » car il y en a deux : Cabo San Lucas et San José del Cabo. « Cabos » car nous sommes à une extrémité de la terre, un cap.
Ces deux destinations touristiques tout au bout de la pointe de la Californie du Sud offrent tout ce qui est nécessaire pour des vacances farniente aux petits oignons : eaux turquoises sur le Pacifique, sable chaud, beau temps (presque) toujours garanti et ambiance mexicaine relax. Un petit coin de paradis.
Nous jetons notre dévolu sur Cabo San Lucas où nous réservons une chambre à l’hôtel Bahia. Cet hôtel a lui aussi tout ce qu’il faut : une chambre spacieuse avec la clim’ (particulièrement appréciée sous ces latitudes), à 2 minutes à pied de la mer, une piscine avec un bar et des tabourets dans l’eau pour ne pas avoir à sortir de l’eau pour se désaltérer voire manger un morceau, et un restaurant un peu chéros mais qui fait de très bons expressos (très important, ça, les expressos)… bref les quelques jours s’annoncent sous le signe du « rienfaisage » le plus total !
Monsieur D, le tête en l’air
Le tout premier jour, tout content dans ce bel hôtel et sa superbe piscine, j’enfile mon plus beau maillot de bain (le seul que j’ai) et saute dans l’eau. Je barbote 30 secondes avant que ne me parvienne une pensée : « tiens, au fait, j’avais mon téléphone dans la poche de mon bermuda, où est-il maintenant ? ». Une petite voix répond aussi sec dans ma tête : « Il est toujours dans la poche qui, maintenant, est dans l’eau, banane ! ». #Fail.
Mon iPhone 3GS, mon fidèle compagnon de route depuis 4 ans ne savait pas nager. J’ai essayé de le ranimer, sans succès. Nous l’avons laissé au sec pendant plusieurs jours. Après 3 jours il se ralluma… mais pour redémarrer en boucle toutes les minutes. Le téléphone avait pété un boulon et ne s’en remettra jamais. RIP. Du coup, les jours suivants, je sortirai assez peu avec mon appareil photo, de peur qu’un malheur similaire ne l’atteigne (donc peu de photos sur cet article).
Pour me punir ce soir là, J. me demande à voir à quoi je ressemble sans ma barbe. J’obtempère, bien obligé.
Depuis ce jour et jusqu'à ce que j'écrive cet article (nous sommes le 16 septembre), ma barbe pousse.
Le farniente, c’est la vie
Ce n’est pas un maigre incident téléphonique qui allait gâcher cette retraite au soleil.
Les 5 jours que nous passons à Cabo San Lucas peuvent se résumer à :
levé pas trop tôt avec petits expressos au lit (que nous irons chercher à tour de rôle, hein, car je vois déjà venir les mauvaises langues)
petit déjeuner à l’hôtel
direction la plage ou la piscine de l’hôtel
journée au bord de l’eau à lire, faire la sieste (et bloguer me concernant) à grand renforts de parasols et crème solaire pour ne pas finir comme des langoustes
le soir dans un restaurant au pif au bord de la plage ou en ville à manger des plats aux sauces épicées
Pas très imaginatif ni décoiffant mais tellement agréable.
Nous en profiterons aussi pour faire un tour en bateau taxi pour voir El Arco, un trou creusé dans la falaise, comme à Étretat mais en plus petit. Ce n'est pas impressionnant, par contre nous faisons aussi du snorkeling et voyons quelques poissons multicolores. Sympa.
Ca aura été la première fois que je me pose autant de temps à un endroit depuis New York. Et c’est des plus agréables !
Dans la suite, on part pour de nouvelles aventures au Mexique !
Moi c'est Sylvestre, ou Sly. En 2013-2014 j'ai pris une année sabatique pour effectuer un tour du monde. Ces quelques pages racontent mes péripéties. Si vous voulez lire l'histore depuis le début, ça commence ici !
J'aime les voyages longs et lents. L'objectif de ce tour du monde était donc de ne pas prendre l'avion. Spoiler, j'ai lamentablement échoué ! Mais j'ai tout de même traversé la plupart des océans en cargo.
Ce site n'est plus régulièrement mis à jour, mais vous pouvez toujours me voir sauter aux quatre coins du monde sur Jumping Traveler ou me contacter sur twitter.