Note : Cet article a été rédigé en avance et sera publié alors que je serai à bord du Bahia Negra, un cargo m'emmenant de Colombie jusqu’en Nouvelle Zélande via le canal de Panama ! Arrivée prévue autour du 6 novembre ! Bonne lecture.
Du mardi 20 au dimanche 25 août 2013
Derniers jours avec J. Après Útila l’île des backpakers, nous décidons de nous faire plaisir et allons passer cette dernière semaine dans un des meilleurs hôtels de l’île du Roatán, la grande sœur d’Útila.
De l’île d’Útila à celle du Roatán
Les îles Útila et Roatán sont séparées d'environ 40 km. Il y a trois moyens de faire le trajet :
en ferry : prendre le ferry Utila Princess jusqu’à La Ceiba sur le continent puis reprendre le ferry Roatán Express à la Ceiba jusqu’au Roatán. Pas très élégant…
en avion charter : des charters proposent une liaison entre les deux îles. Le prix varie entre $100 et $200 par personne (négociable en fonction du nombre de personnes). Sûrement fun à faire (en particulier pour la vue) mais un peu trop cher pour nous
en bateau charter : des particuliers proposent la liaison. Le prix est en général de $50 par personne avec un minimum de 4 personnes pour confirmer un départ et un temps de trajet de 1 h à 2 h suivant le type de bicoque.
Nous optons pour cette dernière solution. Après quelques allers-retours le long de la rue principale d’Útila, nous trouvons notre bateau, le Lady Julia. Pas forcément le plus véloce, le temps de trajet annoncé est de 2 h.
Le départ est fixé à 6 h 30 du matin (mais qu’est-ce qu’ils ont ces gens à se lever aux aurores ??) depuis la maison du capitaine et son ponton.
Un peu avant 7 h, nous mettons les voiles (façon de parler, le truc est à moteur). Nous avons eu le temps de nous acheter un café-chaussette, donc tout va bien. Nous sommes 6 passagers (un couple d’américains, un couple d’espagnols et nous), plus le capitaine et son fils. Assis à l’extérieur avant le départ, le capitaine nous conseille fortement de nous mettre à l’intérieur car la mer est agitée et que ça va mouiller. Nous rentrons nous mettre à l’abri.
En effet, après quelques minutes de trajet, le pont arrière est totalement trempé et le navire tangue dans tous les sens. Nous nous cramponnons comme on peut. La traversée est beaucoup plus éprouvante que celle du ferry de la Ceiba à Útila. Les vagues nous font tanguer de ci, de là et nous n’arrivons pas à anticiper la prochaine secousse et compenser en conséquence. Personne n’est malade mais nous n’en menons vraiment pas large. Je trouve que le meilleur moyen de faire passer le temps est de fermer les yeux et de prendre son mal en patience. Mais deux heures, c’est long !
A mi-parcours, le capitaine laisse la barre à son fils et part dans le compartiment à la proue où il y a deux lits pour faire une sieste. Tranquillou.
Enfin, un peu après 9 h, nous arrivons à la marina de West End, un petit village dans le sud de l’île, pas fâchés de poser le pied sur la terre ferme ! Évidemment, dès le premier orteil sur le ponton, nous nous faisons alpaguer pour nous vendre nuit d'hôtels, activités nautiques et taxi. Le taxi nous intéresse et, après bien 10 minutes de négociation sur le tarif, nous montons à bord direction l’hôtel Infinity Bay.
Luxe, calme et volupté à l’Infinity Bay
L’Infinity Bay est un 4* situé à West Bay, sur la plus belle plage de l’île, tout au sud. Nous avons réservé la chambre la moins chère (tout de même $100 / 75 € la nuit, petit déjeuner inclus). Celle-ci est au rez-de-chaussée et pas très lumineuse mais qu’importe : le lit King Size est somptueux, l’internet est super rapide et on ne va pas passer notre temps enfermé dans cette chambre de toute manière.
L’attrait de l’endroit repose sur sa piscine "infinie" et sa plage avec ses eaux chaudes et turquoises. Plutôt que des superlatifs et autres qualificatifs attrayants, le mieux est de le décrire en photos.
Petit soucis à cet hôtel cependant, ils ne disposent pas de machine expresso : c’est inadmissible, on est d’accord, non ? Heureusement, nous trouvons un café / bar à vin tenu par un couple de canadiens à 5 minutes de l’hôtel, qui répond à nos besoins en caféine sous pression. Par contre, la partie bar à vin est une vaste blague, ils n’ont même pas une bouteille de vin de France !! (fin de la diatribe de râleur chauvin).
Monsieur Banana Donut
Nous passons ici 6 jours à nous la couler douce. Oscillant entre piscine et plage, et piscine et plage, et… La crème solaire est notre meilleure amie.
Plusieurs fois par jour, un vendeur en âge de prendre sa retraite depuis un bout de temps passe sur la plage en criant "Banaaaaanaaaaa donut" (le "donut" prononcé très rapidement). Son slogan est très efficace et communicatif, et on entendra tout le monde à l'hôtel et sur la plage prononcer "Banaaaaanaaaaa donut" en son absence à l'importe quelle heure du jour et de la nuit (nous y compris). Les bonnes idées reposent sur peu de choses. Pour ne rien gâcher, ses donuts à la banane sont excellents !
Les vacances de T-Chat
T-Chat, lui aussi, est aux anges et profite à fond de l'endroit.
Si jamais les éditeurs de Martine (Martine à la ferme, Martine à la montagne, Martine a mangé un ours) lisent cet article, ils peuvent me contacter pour discuter d'une nouvelle série d'aventures avec T-Chat.
Il s’avère que pendant cette semaine au Roatán, ce jeune Galaxy faisait tranquillement sa sieste sur mon T-Shirt, sur une chaise longue le long de la piscine de l’Infinity Bay. Et alors que je me levais de cette chaise longue en prenant mon T-Shirt (de manière un peu brusque, je le concède), le téléphone fut réveillé en sursaut et décida à son tour de plonger dans la piscine… Plouf.
En moins de 10 secondes cependant, j’étais dans l’eau et avait récupéré le mobile. Il semblait n’être pas trop mal en point (je pouvais lui retirer la batterie, contrairement à l’iPhone) et je le laissa passer la nuit sur le rebord de la fenêtre pour le faire sécher (sans sa batterie et sa coque arrière).
Le lendemain matin, ô surprise, monsieur Galaxy avait disparu ! Évidemment, à la réception de l’hôtel on ne l’a jamais retrouvé.
Deux jours après la disparition du téléphone, je reçois un mail automatique m’indiquant que la carte SIM du téléphone avait été changée. En effet, auparavant, j’avais installé un logiciel antivol permettant de traquer le téléphone, d’envoyer des messages et de supprimer les données à distance. Quelqu'un avait donc apparemment racheté une batterie et une coque. Sur la carte, le téléphone était maintenant un peu plus au nord de l’île. J’envoie un message sur le téléphone disant qu’être un voleur c’est maaaaaal. Mais je ne le reverrai jamais. Bye Bye little Galaxy. #Fail.
Conseil aux Grands Voyageurs à tendance n’importequoitesque comme moi : lorsque vous préparez votre budget de tour du monde, prévoyez une ligne budgétaire pour parer aux bêtises que vous ne manquerez pas de faire sur la route :) En tous cas, c'est ce que j'ai fait !
Moi c'est Sylvestre, ou Sly. En 2013-2014 j'ai pris une année sabatique pour effectuer un tour du monde. Ces quelques pages racontent mes péripéties. Si vous voulez lire l'histore depuis le début, ça commence ici !
J'aime les voyages longs et lents. L'objectif de ce tour du monde était donc de ne pas prendre l'avion. Spoiler, j'ai lamentablement échoué ! Mais j'ai tout de même traversé la plupart des océans en cargo.
Ce site n'est plus régulièrement mis à jour, mais vous pouvez toujours me voir sauter aux quatre coins du monde sur Jumping Traveler ou me contacter sur twitter.