Aujourd’hui, nous commençons notre road trip à travers les États-Unis qui nous emmènera de New York jusqu’à San Francisco ! La première étape de ce périple est la Nouvelle Orléans.
Nous décidons de faire les 2100 km qui séparent la Nouvelle Orléans de New York en train couchette (« sleeper train »). Un beau petit parcours de 30 heures !
Aux États-Unis, les trains longue distance ont tous des noms. De la même manière que le train que j’avais pris pour me rendre de Montréal à New York s’appelait le Adirondack Train, celui pour la Nouvelle Orléans s’appelle le Crescent (« Crescent City » étant l’un des surnoms de la Nouvelle Orléans).
Juste après midi, nous nous rendons à Penn Station, la gare principale de New York.
Le train ne part qu’à 14 h 15, nous avons le temps.
Nous patientons dans la salle d’attente à lire, discuter, allons déambuler dans les boutiques ou encore surfer sur internet grâce au wifi gratuit de la gare. Ce n’est que 15 minutes avant le départ du train que nous nous rendons compte que l’embarquement est ouvert et qu’il faudrait peut-être qu’on se bouge. Problème, nous ne sommes que 3, il nous en manque un ! (Par courtoisie, j’occulterai son nom 😅). On ne le trouve nulle part autour, et il ne répond pas au téléphone. Nous commençons à paniquer lorsque 3 minutes avant le départ, il n’est toujours pas là. Nous prenons nos sacs et les siens et décidons de nous diriger vers le quai au sous-sol où nous essaierons de négocier avec les agents de quai avec un « on peut attendre un tout petit peu, please ? ». Ce ne sera pas la peine. Juste à ce moment, monsieur débarque, tout aussi en panique que nous. Il n’avait pas vu le temps passer. Nous sautons dans le train, les portes se ferment derrière nous, et le train démarre. C’était vraiment moins une !
Nous avons pris des couchettes. Il est possible de faire le trajet en siège standard, mais 30 heures de train en fauteuil c’est pas trop mon truc. La cabine est confortable. Il s’agit, d’une part, de 2 sièges se faisant face et pouvant se transformer en lit. Et, d’autre part, d’un lit escamotable qui est au plafond la journée lorsque l’on utilise les sièges et qui se débloque et descend sur des rails lorsque qu’on veut mettre la cabine en position nuit.
Ces cabines contiennent aussi des toilettes mais je ne comprends vraiment pas ce que les concepteurs avaient en tête lorsque qu’ils ont fait ce choix. Les toilettes se trouvent à coté du siège si bien que, si on a une petite envie, il faut :
demander à votre camarade de cabine de bien vouloir sortir
débarrasser la table/cuvette de toilette de tout ce qu’on aura bien pu mettre dessus (sacs, livres, etc.)
fermer les rideaux extérieurs ainsi que ceux intérieurs pour ne pas paraître indécent à faire ses besoins devant tout le monde
Et je ne parle même pas des considérations concernant les éventuelles odeurs ou autres nuisances… Du coup, le principal jeu durant ces 30 heures de train aura été de partir à la chasse aux cabines vides ou faire des raids dans les wagons des secondes classes pour utiliser leurs toilettes. Bref.
Sinon, le trajet est plutôt agréable, on profite de la vue et on se repose.
Le soir, nous allons au wagon restaurant pour dîner. C’est un vrai wagon-restaurant, avec tables, sièges et vraie cuisine, pas comme les wagons fast food de la SNCF. Je me prends un bon gros steak et on s'offre même un peu de vin (domaine de Francis Ford Coppola, ça ne s’invente pas mais ce n'est vraiment pas terrible).
Au moment de payer l’addition, on apprend que le repas est inclus dans le prix couchette. Seul le prix des boissons est à notre charge. Youpi ! Du coup les $250 (env. 190 €) pour un trajet de 30h, 2 100 km avec couchette et repas inclus sont, je trouve, vraiment bon marché (surtout si on compare avec le prix d’un Paris-Marseille par exemple).
Après quelques heures, nous arrivons à Atlanta où le train fait une pause d’une vingtaine de minutes. Le temps de sortir se dégourdir les jambes et voir à quoi ressemble la motrice.
Peu après Atlanta, nous arrivons à Anniston, qui marque officiellement le changement d’heure. Nous gagnons une heure en passage de l’Eastern Time au Central Time. J’aime les journées de 25 heures 😊.
Le reste de la journée se passe comme le précédent, entre bouffes, lectures, discussions et siestes.
Nous devions arriver à 19 h 32 (très exactement) le soir. Mais des intempéries la veille font que nous devons rouler au ralenti une bonne partie du trajet. Nous n’arrivons à la Nouvelle Orléans qu’à 22 h 30 sous une moiteur étouffante. Les jours prochains vont être chauds !
Moi c'est Sylvestre, ou Sly. En 2013-2014 j'ai pris une année sabatique pour effectuer un tour du monde. Ces quelques pages racontent mes péripéties. Si vous voulez lire l'histore depuis le début, ça commence ici !
J'aime les voyages longs et lents. L'objectif de ce tour du monde était donc de ne pas prendre l'avion. Spoiler, j'ai lamentablement échoué ! Mais j'ai tout de même traversé la plupart des océans en cargo.
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