Tiens, c’est le 15 août, certains vont sûrement en profiter pour faire le pont. Ici, le pont dure depuis 2 mois.
Aujourd’hui, nous quittons Flores pour nous rendre à Livingston, un petit village sur la côte caraïbe du Guatemala dont les guides disent qu’il possède une atmosphère rasta et relax toute jamaïcaine. Particularité de Livingston, bien que cet endroit soit sur la terre ferme, il n’y a pas de route pour s’y rendre ! Le seul moyen est d’y arriver en bateau.
Nous allons donc prendre un bus à Flores qui nous emmènera à la ville de Rio Dulce, ville se trouvant sur la rivière du même nom. Depuis Rio Dulce, nous chercherons un bateau (une « Lancha ») pour nous amener à Livingston.
De Flores à Rio Dulce en bus
Nous nous rendons au petit matin au terminal de bus en tuk tuk pour attraper notre bus de la compagnie Maya de Oro (aussi appelé parfois Fuente del Norte sur cette ligne).
Le bus part avec un retard de 30 minutes, chose qui ne nous surprend plus vraiment. Le chauffeur est un vrai chauffard, il double absolument tout le monde : voitures, camions, autres bus… tous sont mis à l’amende par notre étincelant Maya de Oro. Les dépassements se font de préférence dans les virages sans visibilité. On se rassure en se disant que le bougre connaît la route sur le bout des doigts.
Après 3 h de route, nous sommes à Rio Dulce (la veille au guichet, on nous avait annoncé 4 h de trajet… on a dû aller plus vite que prévu !).
De Rio Dulce à Livingston en lancha
A la sortie du bus, nous nous faisons alpaguer par tout un tas de rabatteurs voulant nous vendre des billets pour Livingston. On les ignore poliment, ce type de personnes étant en général celles avec lesquelles on se fait le plus arnaquer sur les prix. Après avoir pris quelques renseignements, nous apprenons que les lanchas partent « du pied du pont » qui enjambe la rivière.
On se dirige en ce sens en longeant la route principale, puis descendons vers le pont… et nous nous perdons :) Alors que nous demandons notre chemin dans un restaurant, ils nous disent qu’ils vendent des billets et qu’une lancha part dans 10 minutes. Le prix est raisonnable (140 Quetzals, 13 €), on dit banco.
10 minutes Une demie-heure plus tard, la lancha arrive, il ne reste plus que 2 sièges de libres pour nous.
Alors que nous nous dirigeons en direction de Livingston, nous faisons tout d’abord un arrêt pour faire le plein d’essence.
Puis nous mettons le cap vers Livingston pour de bon. La rivière est entourée de mangroves. Après 40 minutes, alors que la rivière se fait beaucoup plus large, nous faisons un deuxième arrêt pour observer des cormorans (je crois que c'est ce que j'ai compris du capitaine) dans les arbres et des nénuphars. On se fera même accoster par un bateau qui voudra nous vendre divers souvenirs. La mécanique est bien huilée.
Après 20 minutes supplémentaires de route, on nous débarque au milieu de nulle part, sur un petit pont de bois jouxtant des sources thermales (on peut s’y tremper moyennant finances) et un petit bar/restaurant. On nous dit de prendre tout notre temps et d'acheter ce que nous voulons, on ne repart pas avant 30 minutes. Oui, décidément la mécanique commerciale est bien huilée.
Nous repartons enfin pour la dernière partie du trajet. La plus impressionnante. La rivière se resserre en effet pour entrer dans une sorte de canyon où la jungle plonge directement dans l’eau.
Enfin, nous arrivons à Livingston en milieu d’après midi. Le trajet en Lancha aura duré environ 2 h, pauses inclues.
Nous allons passer quelques jours au son du reggae sous le précepte du « Go Slow » ou encore « Doucement le matin, pas trop vite le soir ».
Moi c'est Sylvestre, ou Sly. En 2013-2014 j'ai pris une année sabatique pour effectuer un tour du monde. Ces quelques pages racontent mes péripéties. Si vous voulez lire l'histore depuis le début, ça commence ici !
J'aime les voyages longs et lents. L'objectif de ce tour du monde était donc de ne pas prendre l'avion. Spoiler, j'ai lamentablement échoué ! Mais j'ai tout de même traversé la plupart des océans en cargo.
Ce site n'est plus régulièrement mis à jour, mais vous pouvez toujours me voir sauter aux quatre coins du monde sur Jumping Traveler ou me contacter sur twitter.