Samedi 9 novembre 2013
Ce matin, je me lève aux aurores car j’ai un train à prendre. Je vais en effet rejoindre Wellington, capitale politique de la Nouvelle-Zélande, au Sud de l’île du Nord.
Le départ en train est prévu à 7 h 50 pour une arrivée prévue à Wellington à 18 h 25. Le tout pour 139 $NZ soit environ 85 € au moment où j'écris ces lignes. Le train est mon moyen de transport favori, j’étais donc très content de pouvoir faire ce nouveau trajet. Le dernier ayant été le New York – La Nouvelle Orléans en juin dernier.
Il y a relativement peu de lignes de chemins de fers ouvertes au transport de passagers en Nouvelle-Zélande. En gros, une ligne traversant l’île du Nord d’Auckland à Wellington. Une traversant la moitié Nord de la côte Est de l’île du Sud (vous suivez ?) de Picton à Christchurch et une traversant l’île du Sud d’Est en Ouest de Christchurch à Greymouth.
Le train n’est pas un moyen de transport prisé. Il n’est pratiquement emprunté que par les touristes. Les néo-zélandais lui préfèrent l’avion, le bus pour les moins fortunés ou pour les trajets les plus courts, lorsqu’ils n’utilisent pas leur propre véhicule évidemment.
Les trains en Nouvelle-Zélande sont donc conçus pour les touristes avec des commentaires tout au long du trajet décrivant l’histoire de la ligne, l’histoire du pays ou les points de vue intéressants. Il y a aussi une plateforme d'observation pour admirer le paysage.
La ligne que je prends aujourd’hui s’appelle Northern Explorer. Elle traverse l’île, du Nord d’Auckland à Wellington. Arrivé à la gare d’Auckland le matin, je présente mon billet électronique, acheté sur le Net, à l’accueil avec lequel on « m’enregistre » et on m'assigne un siège. Je suis dans la voiture de tête, côté fenêtre, parfait.
Arrivé sur la plateforme, le train est déjà là et un employé prend et étiquette nos bagages qu’il range dans un wagon dédié en queue du train. Comme ça, on n’encombrera pas les wagons de bagages énormes. Ayant toujours des cauchemars de TGV bondés quittant Paris et débordants de bagages lors des fêtes de fin d'année, je trouve ce concept très bien.
A 7 h 50 très précises, le train se met en branle, on est parti. Le paysage est assez couvert. Nous devons rouler à environ 90 km/h et faisons des arrêts régulièrement pour prendre ou déposer des passagers.
Après un peu plus de deux heures de route, le ciel se débouche enfin et nous faisons un premier arrêt à la gare d’Hamilton, assez longtemps pour qu’on puisse descendre se dégourdir les jambes.
Après Hamilton, on s’enfonce dans la campagne et le paysage devient grandiose. Les collines formées par l’activité volcanique passée sont, par moment, d’un vert presque fluo. Dessus, des vaches ou des moutons tondent paisiblement l’herbe.
On se croirait plongé dans la Conté de la Terre du Milieu de J.R.R Tolkien. Peter Jackson a bien compris que les paysages de sa Nouvelle-Zélande natale se prêteraient à merveille aux adaptations cinématographiques du Seigneur des Anneaux et du Hobbit.
Je passe mon temps entre mon fauteuil à contempler le paysage ou lire et la plateforme d’observation qui permet d’avoir des vues imprenables sur les alentours.
Vers 13 h 30, nous arrivons au Mont Ngauruhoe, un volcan avec ses neiges éternelles en son sommet. C’est ce volcan qui servit de décor à la Montagne du Destin dans le Seigneur des Anneaux de Peter Jackson.
Puis nous descendons dans les collines et les paysages redeviennent verdoyants.
En fin d’après-midi, nous rejoignons la côte Ouest et la mer de Tasmanie, que nous longeons sur quelques kilomètres. Nous arrivons finalement vers 19 h à Wellington par une chaude soirée d’été. Je récupère mon bagage et me dirige vers l’hostel YHA Wellington.
Moi c'est Sylvestre, ou Sly. En 2013-2014 j'ai pris une année sabatique pour effectuer un tour du monde. Ces quelques pages racontent mes péripéties. Si vous voulez lire l'histore depuis le début, ça commence ici !
J'aime les voyages longs et lents. L'objectif de ce tour du monde était donc de ne pas prendre l'avion. Spoiler, j'ai lamentablement échoué ! Mais j'ai tout de même traversé la plupart des océans en cargo.
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