Après le somptueux passage dans Monument Valley, aujourd’hui nous nous rendons au non moins magnifique Grand Canyon, toujours à bord de notre fidèle camping car. Depuis Monument Valley où nous avons passé la nuit, le Grand Canyon se trouve à 280 km, soit un peu plus de 3 h de route.
Nous allons visiter la rive sud (« South Rim ») du canyon, la plus praticable d’accès. La rive nord est plus sauvage et moins adaptée à notre roadtrip express en camping car.
Il s’agit de ne pas se tromper de direction car le Grand Canyon est tellement grand (entre 6 et 29 km de large !) qu’il faut faire plusieurs centaines de kilomètres (et autant d'heures) pour se rendre de la rive Nord à la rive Sud.
Après quelques heures, nous arrivons à l’entrée du Parc National du Grand Canyon, gardé par ses jeunes (et jolies diront certains) rangers qui nous demandent $25 par véhicule pour le droit d’entrée valable 7 jours. C’est le même tarif pour chacun des Parc Nationaux que nous allons visiter. La (jolie donc) ranger nous tend en échange un guide du canyon, en français, très bien fait, qui explique les parcours de randonnées, les liaisons de bus gratuites pour se déplacer dans le parc et les avertissements d’usages très américains (« rappelez-vous que vous êtes responsables de votre sécurité »).
Juste après l’entrée, nous faisons une première halte au point de vue « Desert View » et sa tour d’observation permettant d’avoir une toute première vue du canyon. Saisissant.
Puis, nous nous dirigeons vers le Grand Canyon Village et son Trailer Village, le camping pour camping car et caravanes (« Trailers » en anglais). Il y a aussi le Mather Campground pour le camping classique en tente.
A l’accueil du Trailer Village, nous nous rendons compte que nous ne sommes pas à l’heure. Pourtant, nous avions réglé nos montres sur le fuseau horaire « Mountain Time » lors du passage du Texas au Nouveau Mexique. « Ah oui - nous dit la dame ranger (très aimable) de l’accueil – mais ici, en Arizona, on n’observe pas le décalage horaire du passage à l’heure d’été, on reste toute l’année à la même heure ! ». C’est déjà pratique d’avoir un pays avec 4 fuseaux horaires (sans compter Hawaii et l’Alaska), si en plus il y a des exceptions… bref, nous nous mettons à l’heure.
Une fois le camping car raccordé en eau et électricité, nous partons en ballade à pied le long du canyon. Nous démarrons au « Visitor Center » puis longeons la rive vers l’est en suivant le « South Rim Trail », très facile d’accès car goudronné. Les vues sont impressionnantes et les photos ne font pas honneur au gigantisme du canyon.
A mesure que nous avançons, le ciel noirci, l’orage est proche.
Une fois arrivé au South Kaibab Trailhead, il faut prendre un bus (gratuit) pour se rendre au Yaki Point pour un des plus beaux points de vue, dixit notre guide. Après une dizaine de minutes, notre bus arrive et la ranger-chauffeur nous prévient : « Attention, un gros orage s’apprête à tomber à Yaki Point, et sa foudre avec. Nous, les rangers, vous déconseillons très fortement de descendre du bus. Rappelez-vous, vous êtes responsables de votre sécurité ! ». Dans le bus, tout le monde se demande quoi faire.
En arrivant à Yaki Point, il pleut des cordes, le tonnerre gronde et Madame Ranger nous remet une couche sur le thème du « attention c’est cré cré dangereux dehors, ne sortez pas, si vous sortez, c’est de votre responsabilité, les gentils rangers vous auront prévenus.». Nous sommes restés dans le bus, comme 90 % des autres passagers. Poules mouillées, oui, mais au sec (sic ?).
J'ai été très agréablement surpris par la manière dont les américains ont mis en valeur leurs parcs nationaux. Tout est pensé et aménagé pour assurer une visite exemplaire, en voiture, en camping car, à vélo ou à pied et pour tous les niveaux et tous les âges. Et ceci en respectant la nature. On est vraiment dans un parc naturel préservé, pas à Disneyland. Nous devrions en prendre de la graine.
Le Grand Canyon est magnifique. Pour les sportifs, il existe des randonnées qui descendent au fond des 1 300 m du canyon. Je suis un grand voyageur, pas un grand sportif, mais je reviendrai avec plaisir en faire la visite à mon rythme et y passer un peu plus de temps. 24 h c’est trop peu. On ne peut pas tout faire dans un Tour du Monde !
Moi c'est Sylvestre, ou Sly. En 2013-2014 j'ai pris une année sabatique pour effectuer un tour du monde. Ces quelques pages racontent mes péripéties. Si vous voulez lire l'histore depuis le début, ça commence ici !
J'aime les voyages longs et lents. L'objectif de ce tour du monde était donc de ne pas prendre l'avion. Spoiler, j'ai lamentablement échoué ! Mais j'ai tout de même traversé la plupart des océans en cargo.
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