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Tikal : entre temples mayas et animaux de tout poil (et plume)

🇬🇹 Tikal, Guatemala, publié le

Mardi 13 août 2013

Aujourd’hui, nous partons à la rencontre du parc Tikal, de ses pyramides mayas et de sa faune et de sa flore abondante !

D’Antigua à Tikal : un van, un bus et une voiture épave

Depuis Antigua (au sud-ouest du Guatemala) où nous avons passé les quelques derniers jours, aller à Tikal (au nord-est du pays) représente une petite trotte. 530 km très exactement.

Se rendre à Tikal depuis Antigua est plutôt simple. A Antigua, de nombreuses agences vendent des « packages » pour se rendre à la ville de Flores, à 65 km de Tikal. De Flores, il faudra prendre un taxi ou van collectif pour se rendre dans le Parc Tikal.

Nous sommes passés par l’agence de l’hostel où nous séjournions et avons acheté un de ces packages pour $42 (environs 30 €) par personne. Le 12 au soir, vers 18 h, un van vient nous chercher à l’hostel et nous embarque direction Guatemala City, la capitale, à environ 2 heures de route.

Nous montons dans le van où nous rejoignons la dizaine d’autres touristes déjà présents. Les sacs, eux, vont sur le toit, attachés tant bien que mal avec des tendeurs sous une bâche. Pourvu que le tout tienne.

Le trajet se passe sans problème… jusqu’à l’arrivée aux abords de Guatemala City où une pluie torrentielle nous tombe dessus. Le chauffeur s’arrête plusieurs fois pour que son « aide » puisse vérifier que les sacs sont bien bâchés et les remettre en place à chaque fois (la bâche en question semblant un peu courte). Le dernier de ces arrêts se fait sur ce qui ressemble au périphérique de la ville, sur la bande d'arrêt d'urgence, sous un tunnel, avec les voitures nous dépassant en trombe en flot continu et klaxonnant au passage… pas forcément rassurant mais il ne s’est rien passé.

Nous arrivons à notre point de rendez-vous à Guatemala City un peu après 20 h, toujours sous une pluie battante. Nous récupérons nos sacs (plutôt humides, voire carrément trempés à certains endroits) et nous dirigeons en vitesse dans la petite salle d’attente de la compagnie de bus Linea Dorada. Notre « package » inclut en effet un bus de nuit de Guatemala City à Flores. C’est un bus « première classe » c’est-à-dire qu’il est plutôt confortable et dispose de toilettes au fond. La clim' est à fond et on nous donne des petites couvertures pour nous réchauffer (dehors, il fait toujours + 30° C).

Le bus part à 21 h. La nuit va être longue, avec une arrivée prévue vers 6 h du matin à Flores. Nous enfilons nos sweaters, couvertures, oreillers de voyage (ceux qui tiennent tout seuls autour du cou), boules Quies et protège yeux (merci KLM et Qatar !). Nous avons l’air malin (et non, il n’y aura pas de photo).

Vers 3 h du matin, on nous réveille et on nous demande de sortir avec nos affaires à main pour une inspection du bus. Nous patientons 15 minutes dans un lieu un peu glauque avec quelques toilettes plus que sommaires et échoppes où acheter du Coca Cola. Pendant ce temps, des agents inspectent le bus. Nous comprendrons au retour qu’il s’agit de barrières à différents endroits du pays visant à endiguer la propagation de certaines plantes et animaux endémiques. Quand on remonte dans le bus, un agent « palpe » nos sacs pour s’assurer que nous sommes clean. Pas sûr que le résultat soit à la hauteur de celui escompté vu l’absence de zèle de l’agent (ce dont je ne me plaindrai pas hein, je veux juste retourner essayer de dormir…).

Nous arrivons vers 5 h du matin, soit une heure avant l’heure prévue. Apparemment, le chauffeur a bien usé du champignon. Je crois que je n’ai pas dormi plus de 10 minutes d’affilée. Je suis plutôt un bon dormeur pas trop regardant sur le confort du couchage mais les trajets en bus ne sont vraiment pas mon truc. J, elle, semble s’en être mieux sortie.

A Flores, une minuscule presque-île très charmante (dont je parlerai plus en avant dans le prochain article), nous sommes accueillis par Sergio, de l’agence Crasborn Travel, le taxi qui nous emmènera à Tikal. C’est un soulagement. En effet, après un échange très rapide avec Sergio par email la veille, nous n’avions jamais reçu de confirmation de sa part avant de partir d’Antigua comme quoi il nous attendrait. Par contre il y a eu mésentente sur le prix. Nous pensions que le trajet aller/retour allait nous coûter 450 Quetzals (40 €). Il nous en coûtera 660 Quetzals (60 € ; à la relecture de son mail, c’était moi qui avais mal compris). Pas donné, voire hors de prix, mais c'est le prix à payer pour éviter les transports collectifs dont certaines « rumeurs » sur les forum de Lonely Planet laissaient courir que certains avaient été attaqués récemment sur le parcours et n’étaient pas vraiment sûrs.

Bref, après quelques présentations et discussions d’usage, nous décollons avec Sergio… C’était sans compter sa voiture taxi : une épave. La voiture avait résolument un problème de refroidissement, et alors que nous roulions vers Tikal, au milieu de la Jungle (car oui, Tikal est dans un parc au milieu de la jungle, loin de toute civilisation), Sergio ne faisait que regarder monter la température du moteur. La voiture, anémique, incapable de monter une côte que j’aurais pu faire en vélo et sans les mains (c’est dire) chauffait de plus en plus. A 5 km de l’entrée du parc, on doit s'arrêter 20 minutes pour laisser le moteur refroidir pendant que son chauffeur trafique des choses à coups de clé à molettes et autres ustensiles de cuisine. Nous mettrons 1 h 30 à faire les 65 km et arriver à Tikal. Il est donc 6 h 30 du matin.

Le Tikal Inn

Nous avions réservé un Bungalow au Tikal Inn, l’un des 3 hôtels du Park. L’hôtel n’est pas donné ($138 soit 100 € la nuit en chambre double avec petit déjeuner et dîner) mais, au moins, on est au plus près du parc où nous pouvons aller à notre guise… et il y a une piscine qui nous sera d’un grand secours au vu de la chaleur et moiteur ambiante. Par contre il ne faut pas être un gros consommateur d'électricité. Celle-ci n'est en effet disponible que 30 minutes le matin et 4 h le soir.

L'hôtel Tikal Inn, un des 3 seuls du parc.
L'hôtel Tikal Inn, un des 3 seuls du parc.

Haaaaaa le luxe d'avoir une piscine à côté de sa chambre au milieu de la jungle.
Haaaaaa le luxe d'avoir une piscine à côté de sa chambre au milieu de la jungle.

Mais il nous faut déjà parer aux urgences :

  1. prendre un petit déjeuner et un grand café
  2. dormir

Nous faisons une sieste plus que bienvenue dans notre grand bungalow donnant sur la jungle. Et nous émergeons en début d’après-midi. Il est l’heure l’aller explorer les pyramides mayas.

En route vers les pyramides de Tikal !

Tikal fut la capitale, pendant plus d'un millénaire, d’un des plus importants empires Mayas. Son existence remonte depuis le IVe siècle avant JC et perdurera jusqu’à l’aube du premier millénaire, où la ville fut abandonnée. Il reste aujourd’hui de nombreux temples et pyramides témoignant du passé de cette civilisation.

Depuis le Tikal Inn, nous marchons en suivant des sentiers plus ou moins bien balisés (on n’est pas enfermé dans un sentier unique comme à Tulum par exemple, ce qui ajoute du charme à l’endroit).

Aller se balader dans les pistes boueuses au milieu de la Jungle avec des chaussures oranges ? Eh oui, on a la classe ou on l'a pas - ou bien ce sont les seules chaussure fermées à disposition, au choix. Noter aussi le t-shirt "04" histoire d'inciter quelques locaux et touristes à venir visiter les Alpes de Haute-Provence.
Aller se balader dans les pistes boueuses au milieu de la Jungle avec des chaussures oranges ? Eh oui, on a la classe ou on l'a pas - ou bien ce sont les seules chaussure fermées à disposition, au choix. Noter aussi le t-shirt "04" histoire d'inciter quelques locaux et touristes à venir visiter les Alpes de Haute-Provence.

Après une quinzaine de minutes, nous arrivons à l’Acropole, la place principale.

Le temple I sur l'acropole.
Le temple I sur l'acropole.

Le temple... heu... je ne me rappelle plus du numéro. Temple II ? Au pif ?
Le temple... heu... je ne me rappelle plus du numéro. Temple II ? Au pif ?

Après quelques dizaines de minutes, un gros orage tropical nous tombe sur la tête. Pas de problème, nous l’avions vu venir, nous sommes prêts.

L’orage sera de courte durée et n’aura même pas le temps de nous rafraîchir. Puis, nous nous dirigeons vers le « fond » du parc, vers le temple numéro IV, le plus haut de la cité, sur lequel nous pouvons grimper via une (grande !) rampe en bois. De là-haut, nous avons une vue à 360° au-dessus de la jungle et des temples !

Vue imprenable depuis le sommet du Temple IV. Mémorable !
Vue imprenable depuis le sommet du Temple IV. Mémorable !

T-Chat se sent des poussées de Zen et se fait une pause méditation. Ôôôôôôôm.
T-Chat se sent des poussées de Zen et se fait une pause méditation. Ôôôôôôôm.

On descend du temple IV à l'aide de cette grande rampe en bois.
On descend du temple IV à l'aide de cette grande rampe en bois.

Encore un temple, peut être le numéro V (soyons fous).
Encore un temple, peut être le numéro V (soyons fous).

Singes, toucans et coatis

Tikal, ce ne sont pas que des temples mayas vieux de plusieurs millénaires, c’est aussi une immersion dans la jungle avec sa faune et sa flore florissante : singes hurleurs, singes araignées, coatis, paons ou assimilés… on a même vu des toucans !! Depuis tout petit j’en rêvais. J’avais un livre qui s’appelait Toucan Tout Blanc qui m’avait fait un grand effet (l’histoire d’un Toucan qui était tout triste car il avait perdu toutes ses couleurs et était maintenant tout blanc). Ici c’est sûr, ceux-ci n’étaient pas du tout blancs (fin de la minute nostalgie).

Ces petites bêtes étranges, à mi chemin entre le singe et le renard, sont des coatis.
Ces petites bêtes étranges, à mi chemin entre le singe et le renard, sont des coatis.

J. guette les singes.
J. guette les singes.

Deux singes hurleurs ! On les a repérés après qu'ils aient commencé à me jeter des coquilles à la figure !!
Deux singes hurleurs ! On les a repérés après qu'ils aient commencé à me jeter des coquilles à la figure !!

Singe araignée (bien que, d'après wikipedia, je devrais les appeler Atèle. Mais bon, je ne suis pas un expert en ornithologie des singes).
Singe araignée (bien que, d'après wikipedia, je devrais les appeler Atèle. Mais bon, je ne suis pas un expert en ornithologie des singes).

C'est un paon ça, non ?
C'est un paon ça, non ?

Cet oiseau n'a pas l'air de grand chose mais il faisait un bruit pas possible lorsqu'il piaillait.
Cet oiseau n'a pas l'air de grand chose mais il faisait un bruit pas possible lorsqu'il piaillait.

Une drôle de plante.
Une drôle de plante.

Un Toucan !! Il n'est pas magnifique ?
Un Toucan !! Il n'est pas magnifique ?

Je recommande vraiment cette immersion à Tikal. C’est une petite merveille du monde, plus authentique, je trouve, que Tulum ou Palenque, car plus sauvage.

A l'entrée du parc, un vrai Chicken Bus comme on les aime !
A l'entrée du parc, un vrai Chicken Bus comme on les aime !

Carte
A propos

Moi c'est Sylvestre, ou Sly. En 2013-2014 j'ai pris une année sabatique pour effectuer un tour du monde. Ces quelques pages racontent mes péripéties. Si vous voulez lire l'histore depuis le début, ça commence ici !

J'aime les voyages longs et lents. L'objectif de ce tour du monde était donc de ne pas prendre l'avion. Spoiler, j'ai lamentablement échoué ! Mais j'ai tout de même traversé la plupart des océans en cargo.

Ce site n'est plus régulièrement mis à jour, mais vous pouvez toujours me voir sauter aux quatre coins du monde sur Jumping Traveler ou me contacter sur twitter.